Prélude-d’Automne (1)

 

Ô Vignobles-d’Antan

Dornot aux Senteurs-Subtiles

Pourrissements d’Elites-Sauvages

L’Automne en Fait des Tonnes

 

Les Pluies Tombent aux Matines

Comme Feuilles-mortes

Contredisent

Les Premiers-Soleils finis-Sans

Réconfort des Vendanges-Tardives

 

La Couverture de Bruine-douce

Frêle-Vent Saupoudrant de Sucs

Les Grappes de Raison

Muries à Point-nommé

Enserre La Nature d’Ocres

En Gestation-Permanente

Etendue sur des Coteaux

Porteurs du Ciel

 

Les Guirlandes

En Cortèges-de-Feuilles

Véritables Noces-de-Papier

Des Arbres Trentenaires

Habitants de la Forêt-Alentours

Parcourent

Le Parterre d’Offrandes Décomposées

Epouses-soumises

D’un Tapis de Terre Sienne, Sépia, Doré

 

Ici-Bas

Gisent les Eternels-Regrets

Les Meurtrissures-Meurtrières

En Agonie-Lente

Recouvertes du Linceul

Des Aurores-Boréales

 

Tout est Fini

Rien ne peut plus Débuter

Les Pleurs amers s’Etouffent

Continuent de Couler

S’Ecouler aux Méandres

Des Larmes de Solitude-absolue

Le Cœur de la Vie

S’est Arrêté de battre

Consumé, Sans plus Jamais se Réchauffer

La Moisissure Reste ainsi

Un Titre de Noblesse

 

© Jean DORVAL, le 23 janvier 2020

pour LTC Poésie

 

(1) D’après Lohengrin Prélude & Tannhäuser Overture by Richard Wagner, Is It Any Wonder de The Chameleons, A Forest & Charlotte Sometimes Live Oxford de The Cure, et Love Lies Bleeding et Eye to Eye by Rose of the West

Délivrance (by Friedrich Nietzsche)

 

"(…) Il vous faudra racheter dans la personne de vos enfants le fait que vous êtes les fils de vos pères ; c’est ainsi que vous délivrerez tout le passé. (…)" (1) 

 

(1) Extrait de Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche, Des tables anciennes et nouvelles, page 257, publié par GF-Flammarion

 

Une Semaine-sur-Deux (1)

 

Une Semaine-sur-Deux

Angèle débarque dans sa Vie

Comme on entre sur Scène

Par une Porte de Saloon

Aller-et-Retour

Auréolée de Lumière

Pleine-de-Vie

D'Humour et de Tendresse

 

Elle en Disparaît

Aussi vite qu'Elle y Apparaît

Telle une Star

Qui quitterait son meilleur-Fan

S'en retournant

Sans se retourner dans L’Ombre

 

A chaque Fois

Il a l'Impression

De ne pas avoir eu le Temps

De lui exprimer tout l’Amour

Qu’il Ressent depuis sa Naissance

 

Entre-deux-Coups de Téléphone

Une Semaine-sur-Deux

Et la moitié des Vacances-Scolaires

Il est le Gardien de l’Infante

 

Angèle lui Manque

Avant de Venir chez lui

Quand Elle est là

(Car il sait qu'Elle va repartir)

Et dès qu'Elle est partie

 

Il Aimerait arrêter le Temps

La Garder à ses Côtés

Pour la voir (aussi) un peu Grandir

 

Elle est Constamment

Près de lui par la Pensée

Et à la Fois Absente

Les murs de son Appartement

Résonnent encore de ses Rires

 

Il a raté une bonne-Partie

Du Film de sa Vie

Il a un Grand-Vide en lui

Qui ne se comblera Jamais

Véritable Injustice-affective

 

Elle est encore si Petite

Qu’à chaque Départ

Resurgit le Refrain

De la Désespérance

 

PERD à Distance, à Moitié

Mais au Bout-du-Compte

PERD tout de Même

Envers et contre Tous

 

Angèle

Lui donne l'Exemple

Par son Courage

Pour Elle

Il doit (ré)Apprendre à Vivre à 100%

Comme un Super-Héros

Ayant perdu ses Pouvoirs

Mais qui n’a pas le Droit de le Dire

Prêt à sortir de son Placard à la Demande

Comme d’un Coffre à Jouets

 

© Jean DORVAL, le 19 janvier 2020

Pour LTC POésie

 

(1) D’après l’album Nocturne du groupe Wild Nothing, et dont la chanson Paradise ; et le Live Wild Nothing - Full Performance (Live on KEXP)

Petit-PERD Rebelle (1)

 

Descente aux Enfers programmée

Mêlée de Maux-dits

Disparus (ils sont) dans le Flou-Lointain

Outrageante Misère Inavouable

Maladie qui Ronge pour l’Eternité

 

Petit-PERD Rebelle

Un Jour tu sortiras du Fiel

Pour Retrouver tes Tant-Aimés

Et leur dire que

Tu ne les as Jamais oubliés

 

Sans Préavis (ils sont) Portés-Disparus

Chute de Rideau brusque

Vertigineuse Scène d’Erreurs

Désespoir en Dépendance

Le Destin Poignarde dans le Dos

 

Petit-PERD Rebelle

Un Jour tu sortiras du Fiel

Pour Retrouver tes Tant-Aimés

Et leur dire que

Tu ne les as Jamais oubliés

 

Explosion d’un Rêve en plein-Vol

Cœur-serré Chiale, Saigne

Partie-Truquée, Boîtes-Noires introuvables

Impossible Retour en Arrière

L’Ombre-Victoire rejoint l’Etoile-Noire

 

Petit-PERD Rebelle

Un Jour tu sortiras du Fiel

Pour Retrouver tes Tant-Aimés

Et leur dire que

Tu ne les as Jamais oubliés

 

Lumière qui Tombe les Masques

Dans la Nuit Blanche-Noire

Brise les Chaînes qui s’Enchaînent

Que s’Ecroulent les Temples sans Soleil

Fondent les Folles-Idoles métalliques

Les Déesses du Mâle(entendu) adviennent

Libérant le Zéro-Pointé du Doigt

 

Petit-PERD Rebelle

Un Jour tu sortiras du Fiel

Pour Retrouver tes Tant-Aimés

Et leur dire que

Tu ne les as Jamais oubliés

 

Petit- PERD Rebelle

Quand tu sortiras du Fiel

Pour Retrouver tes Tant-Aimés

N’oublie pas de Bien t’en Occuper

N’oublie pas de Rester un Bon-PERD

 

© Jean DORVAL, le 19 janvier 2020

Pour LTC POésie

(1) D’après l’album Strange Times de The Chameleons et la chanson Back Door des Clan Of Xymox

Cet Affreux-Silence…

 

" (…) Mais plus effroyable encore et plus pesant était le silence qui se reformait sitôt que ce cri s’était tu et que je me retrouvais seul dans cet affreux silence. Ainsi je sentais le temps passer et traîner, si toutefois le temps existait encore (…)" (1)

 

(1) Extrait de Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche, Le Prophète, page 182, publié par GF-Flammarion

LTC POESIE : AU NOM DU PERD

 

"En France, 2 millions d’enfants voient rarement leur père, et 600.000 ne le connaissent pas."

 

Raphaël DELPARD, in Le Combat des Pères

Publié aux Éditions du Rocher.

 

INFOS+ :

Wiki/Raphaël_Delpard

EditionsDuRocher.fr/Le-Combat-des-Pères